Ma femme De blanc vêtue Tient la vie à bout de doigt Sépare le mal qui tue Du renouveau au sang qui se boit Ma femme Résurrection dans l’amour Dont je suis à jamais absent Mes vers ont tourné court Dans un rêve plus qu’indécent Ma femme C’était hier nos seize ans Quand l’avenir était promesse C’est aujourd’hui maintenant Que s’étalent nos tendresses Ma femme J’ai seulement la vie À te donner pour que tu en fasses Ce dont tu as envie Et puis tu le sais tout passe Ma femme Il faudra bien se taire Nos enfants ne seront plus notre image Ils auront autre chose à faire Qu’à écouter nos radotages Ma femme Alors et sans jamais nous séparer Ni des yeux ni cœur mais le corps loin Nous chercherons l’épaule ou pleurer Ma femme Le seul être dont j’ai besoin Texte tiré du recueil L'homme dispersé
MARQUÈS Gilbert