Femme voilée
Que mon cœur aborde
Et pourquoi pas au cœur du Moyen-Orient
Laisse-moi te dévisager
Comme un mystère si séculaire
Qui ne pense qu’à rêver
Tes yeux sombres étincelants
Disent ton épouvante
De la guerre et de la misère
Quand dans les diktats de l’argent sale
On souille ta pureté
Mais aussi celle d’un occident
Lui aussi vaincu
Car il n’a plus de lumières
Femme voilée
Tu es tellement secrète
Que des soupirants universels
Dans leurs délires
T’imaginent même
En femme irréelle
Toi
Qui derrière tes remparts
Espères et observes dignement
La fin de l’ère
De tous les tyrans et des violeurs infâmes
Femme voilée
Je devine malgré moi
Ton odyssée féminine
Quand les sirènes de Copenhague
Ou les Vénus de Botticelli
Se solidarisent avec ta poésie
Femme voilée
Tu te prépares sans doute à sourire
A tes amants futurs de l’infini
Et tes yeux noirs malgré eux me disent
Je déplace en douceur mes pensées
Qui bondissent et insinuent
Je suis l’armée des femmes en mouvement
J’aimerais tant être l’amour
Qui va inexorablement vers l’avant
samedi 6 février 2010