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Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus
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L’herbe ondule sous la légère et chaude brise.

Les mufliers colorés, en rythme, hochent la tête.

Dans le jardin en paix, au soleil c’est la fête.

Deux lézards se battent, une queue se brise.

 

 

Les oiseaux, bruyants, dans la mare se baignent.

Les abeilles bourdonnent en visitant les calices,

De l’été on commence à sentir les prémisses.

La mouche maniaque se peigne et se repeigne.

 

 

Au loin un léger grondement se fait entendre.

De l’orage ? Quel dommage en cette belle journée.

Le chat quitte ce mur où il aurait bien encore séjourné.

Malgré le ciel bleu on sent l’atmosphère se tendre.

 

 

Les oiseaux se taisent soudain, l’abeille s’envole.

La mouche s’enfuit au loin, elle a mieux à faire.

Le bruit se rapproche, rien à voir avec le tonnerre,

Dans ce son, c’est l’horreur et la mort qui convolent.

 

 

S’élèvent de grands fracas, les murs s’abattent,

Dans la poussière je vois la maison qu’on éventre.

La pelouse se déchire, de la terre lui sort du ventre,

La bête traverse le jardin, des hommes se battent.

 

 

Les cercueils d’aciers sèment la mort derrière,

En écrasant la vie de leurs métalliques chenilles.

De ce petit jardin ne reste qu’un pied de myrtilles

Qui se dresse par miracle au milieu des ornières.

  

Je crains que l’herbe maculée jamais de se redresse.

Les mufliers ne sont plus que purée étalée

Dans le jardin dévasté la joie s’en est allée

L’homme a encore prodigué une odieuse caresse.

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