LE CÅ’UR MORT
  ÂSouvent
ÂJ’agonise
ÂEn flirtant avec un cÅ“ur mort
Lourd comme un poids mort
ÂSouvent
ÂJe revis dans une étincelle
Ephémère comme une joie délétère
ÂQui s’en va maudite
Au gré des caprices
D’un temps assassin et lucide
Qui m’emmène dans son amnésie
Où j’oublie le geste simple d’aimer
ÂSouvent
ÂUne voix d’outre-tombe
Ose haranguer mon nom
Appelant finalement
 Mon numéro de sécu
Comme pour marteler agressive
L’étouffement de ma légitime identité
ÂSouvent
ÂAngoissé comme un malade
Qui pète les plombs
Comme pour fuir l’absurdité
Du monde enclin à la banalité
ÂJe me réfugie
Dans une diaspora poétique
Celle d’un peuple invisible
Enclin à peupler
L’inconscient de notre société
ÂSouvent, comme pour résister
ÂJ’écris le présent
ÂArmé d’un baiser fugace
Qui me sauve du néant
ÂEt parfois
ÂA l’aide d’une caresse
ÂJe ressuscite
ÂComme pour mieux réinventer
Un cœur mort
Qui renaît pour venger
Une terne réalité
Celle d’une muse suppliciée
Qui implore ma créativité
 ÂEt dans un don de sa beauté
ÂLe cÅ“ur mort que j’étais
Le cœur mort que tu étais
Conquièrent l’espace nu et incompris,
Parachèvent leur mission enfin accomplie
 Âdimanche 26 octobre 2008