LE POETE DESHABILLE
Un poète, déshabillé par les ténèbres
Décrit ses nuits lourdes et solitaires
Quand ligoté par le froid
Il enchaîne un chant hivernal
Dédié à son enfer
Un poète, enroulé dans la monotonie
Se love dans l’ennui
Quand las des errances qui l’asphyxient
Il cumule la misère
Dans l’hypocrisie du non dit
Un homme, fugitif depuis toujours
Me parle dans une langue inconnue
Que je discerne
Grâce à l’esprit universel
D’une raison printanière
Une femme, haut dans le ciel
Observe la plénitude de mes désirs
Et son regard a tant d’acuité
Qu’il m’élève dans l’intrigue de sa beauté
Rassuré par ces présences peu ordinaires
J’ose désormais aborder le présent
Dans un horizon déchaîné
Qui s’ouvre à ma destinée
Sécurisé par un futur puissant que je ressens
J’ose aimer une femme
Qui sait si bien parfumer mon esprit
Qu’elle engendre une terre promise
Pour l’envol de mes baisers
Un poète déshabillé par le noir
Attend le lever du jour
Quand vêtu par l’amour
Il va tranquille
Et atterrit visité
Par l’idéal concret
Du mouvement de la vie
vendredi 13 février 2009