Bien avant de les atteindre
Elles transpercent déjà l'horizon ,
Qui se craquelle sans geindre
Libéré de sa plate prison .
Se dressant en formes étranges ,
Oeuvres des forces techtoniques ;
Leurs sommets défient les anges
Dans une majestuosité chronique .
Elles naissent ou meurt la vallée
Et ses traces de civilisation ;
L'amont fuit l'aval , et
L'aval fuit toutes nations !
Oh ; refuge des neiges éternelles
Ou le flocon devient glacier ,
Rassasiez mes deux prunelles
Ecoeurées par trop d'acier !
Source de beauté sauvage
Aux charmes insoupçonnés ,
Tes flancs abruptes ravagent
Le sur : le soupçon né ...
Les gravir toujours et encore !
Gravir pourquoi , vers ou ?
Pour ressusciter dans l'effort
En étranglant les verrous !