Le rasta SDF
Cheveux long, tête en avant
Il marche, Il pense
Drogué, contemple les passants
Non, il est digne, je passe
Tranquille, il est d’ici
Il snife, il est pudique
Non, il est assit
Sur le boulevard public
Natif du morne la bas en face
Non, il n’aime pas le mélange
Pied nu, fou, connaît sa case
Il mange et point ne dérange
Non, il vagabonde, seul, tend la main
Indifférents, les autres s’altèrent à la sorbetière
Au carrefour, aux trois chemins
Puis passent, ou sont les frontières ?
Ensorcelé par la dame au madras
Tape les voitures et crie
Blessé, en perfectionnant la calebasse
Dommage, sous le soleil qui brille
Les chichis il en raffole
Hélas, il refuse ma bière
Aimerait bien la rendre folle
Par contre il fixe ma chevalière.
Cheveux long et tête en arrière
Il rejoint sa demeure
Demain de toute manière
Notre semblable sera à l’heure