Imprimer
Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus
Catégorie : vers libre
Affichages : 1929
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

C'est quand je reviens dans ces lieux

Que je remarque combien passe le Temps :

Si restent les vieux trottoirs, les bâtiments,

Se sont envolés ces souvenirs heureux !

 

C'est quand je parcoure de nouveau

Ce pavé usé, ces restos, ces parcs si beaux

Que je ressens le plus le poids de votre absence !

 

Quand je revois ces vieux murs de pierre

Et de béton beige que je sens mon coeur

Se serrer : c'est l"insouciance qui s'enterre !

 

Je reste là, figée, au beau milieu du trottoir

Des hommes pressés me bousculent sans cesse,

Mais je reste : en moi, la pièce de souvenirs le noir

A fait : le décors rappelle les acteurs de cette allégresse.

 

Le blason de notre école me fait gonfler de fierté

Mais aussi fait croitre une cruelle mélancolie :

Je me revois encore collégienne solitaire et renfermée

Et vous, mes sources de lumière, mes amis !

 

Dans cette cruelle pièce mondaine et moderne,

Je suis la seule actrice qui reste dans ce décors...

Ces lieux autrefois emplis de joie sont à mes yeux ternes.

 

Le temps a filé entre mes doigts, dispersé par les ondes

Du flot tumultueux de la vie, l'adolescence dorée

S'enfuit dans le courant, et ne reste qu'une dure réalité !

 

Je crains d'être à une croisée des chemins... ou plutôt

Une séparation des sentiers ! Et ces vieux murs de pierre

Garderont une adolescence heureuse pour eux... il vaut

Mieux que je m'en aille de là : que ses souvenirs l'on enterre...

du même auteur...