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Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus
Catégorie : Spiritualité
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Enigme du poème et divin blasphème

Dieu est à ce que dit la philosophie et théologie « causa sui », cause de soi-même

Tel est l’obscur-brillant, bavard-bref et métaphysique blasphème

Dieu est sourcier mystère, insoluble énigme, sujet-objet d’interrogation pour lui-même

Fardeau lourd à porter, encombrant barda ou bien archi-problème

Sage savant solitaire silencieux sublime soucieux circonspect sagittaire

Apollon qui ne dit pas son nom lance et décoche - unanime-anonymement – vibrantes à travers les airs

Ses flèches sur ses pairs en plein cœur de l’ouverte clairière, au plus profond de la déréliction et de la détresse

Sans prêter attention aux larmes et pleurs pourtant encore sereins de la parfois piètre, pitoyable, perdue et petite poète mais toujours passeuse pleine de promesses

S’outrepassant. Le vent souffle en rafales, le sirocco ressenti sur la sente - serpentant vers et parvenant en s’acheminant, malgré les faux-semblants et simulacres, au seuil du Sacré – siffle, déverse et parsème

L’effroi sans joie et sans gloire de ces jours sombres, blafards et blêmes

Du froid éclat mat et brillant de crucifères chrysanthèmes

Chryséléphantines fleurs dorées, ivoire ou blanc-crème

Leurs pures et claires teintes, couleurs et nuances essaiment

Sur les gris sépulcres et noires sépultures, diverses diaprures rouge rose orange ou jaune pastel

Comme sur Christ charismatique en croix criant, crevant, incrédule et incroyant jette l’anathème

Le poème revivifié et réincarné dont lemmes, thèmes et théorèmes

Sont clair-obscurément et confusément adversaires de Dieu le Père qu’il soit tel ou tel

La poète - pieuse ou athée ? - suce le lait du « léthé », lit le « logos » reliant, à la fois limpide et voilé, du livre mais l’« aléthée » véritative vraiment aime

Seule source du désir, sans nulle rancœur ou nulle rancune, sans nulle aversion ou nulle haine

Car demeure la dure et douce, divine, démente et diabolique peine

De la liberté et de la volontaire chaîne de l’écriture vaine – en veine ou déveine ? –

Dévoilant en vérité le voyage et le vagabondage vécu de la mauvaise graine

D’une réelle et rêveuse, rouée et romantique sirène reine !

Claire d’Orée