Si ton sac est si lourd à porter
Dépose le fardeau à mes pieds.
De tes échecs dément la vérité
Pour toi je garderai la clef
De la prison de tes pensées.
Je construirai des murs si hauts
Que la conscience même des mots
Ne franchira plus désormais
Qu’au travers de rêves défaits.
Je te délie du passé simple mais
Conjugue-nous à l’imparfait
Si pour toi le futur antérieur
Est synonyme d’espoir ailleurs.
Quand la mémoire te reviendra,
Sans regret, ne te retourne pas
Tout s’efface au gré des lignes
Pas une parole, pas un signe.
La lumière s‘éteint, va, cours,
Rien n’est vrai, rien n’est faux,
Juste le choix des oripeaux
Pour achever le long parcours.