Partir pour revenir, le je trop épuisant !
L’égoïste est bien fier et se veut séduisant
Quand face à son miroir il ne voit que l’image
Aux caprices approuvés d’un enfant qu’il croit sage.
Il feint l’indifférence et veut qu’on le regarde
Dédaigneux à souhait, gentil que par mégarde
Il faut qu’on l’apprécie sans faire aucun effort
Et jamais ne tolère, en nous, de voir l’éphore.
Quand par pure passion, sa moitié s’abandonne,
L’égotiste amoureux au sarcasme s’adonne
Pour mieux se répandre, lazzis à profusion
Qui dans son grand orgueil interdit l’allusion.
Adulte il ne grandit accentuant ses frasques
Devenant un démon véritable tarasque
Pour incube pensée de l’infâme intrusion
Qui brûle d’un seul jet toutes nos illusions.