L'hiver pour la Nature est un bien long supplice.
Vient la vie du Beau Jour, détendre son ressort;
Sur les prés reverdis du Printemps, les consorts:
"Forsythias, Aubépine ", plein d'éclat, sont complices.
Le rai d'or de Phébus, le pur ciel azur, plisse;
Le loir s'éveille et son petit bout de nez, sort.
Regaillardi, l'oiseau chante et prend son essor;
Une aile se de défroisse et l'autre se déplisse.
Tout émoustillé, l'Homme accuse l'envollée;
L'Amoureux cueille ses premiers baisers volés.
La verte et jeune sève éclate ses bourgeons.
En liesse, ravie, la Nature fourmille;
S'offrent l'arbre et la plante, bien d'éclatants drageons.
Deux coeurs énamourés glissent sous la charmille.
ANONA