Abside du XIX eme

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Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.


A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.


Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !


Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

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Chaque fois que les gens découvrent son mensonge,

Le châtiment lui vient, par la colère accru.

" Je suis cuit, je suis cuit ! " gémit-il comme en songe.


Le menteur n'est jamais cru.

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Oui dès l'instant que je vous vis

Beauté féroce, vous me plûtes

De l'amour qu'en vos yeux je pris

Sur-le-champ vous vous aperçûtes

Ah ! Fallait-il que vous me plussiez

Qu'ingénument je vous le dise

Qu'avec orgueil vous vous tussiez

Fallait-il que je vous aimasse

Que vous me désespérassiez

Et qu'enfin je m'opiniâtrasse

Et que je vous idolâtrasse

Pour que vous m'assassinassiez

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Nous nous étalons

Sur des étalons.

Et nous percherons

Sur des percherons !


C'est nous qui bâtons,

A coup de bâtons,

L'âne des Gottons

Que nous dégottons !...

Mais nous l'estimons

Mieux dans les timons.

Nous nous marions

A vous Marions

Riches en jambons.

Nous vous enjambons

Et nous vous chaussons,

Catins, tels chaussons !

Oh ! plutôt nichons

Chez nous des nichons !

Vite polissons

Les doux polissons !

Pompons les pompons

Et les repompons ! (...)

Du vieux Pô tirons

Quelques potirons !

Aux doux veaux rognons

Leurs tendres rognons,

Qu'alors nous oignons

Du jus des oignons ! (...)

Ah ! thésaurisons !

Vers tes horizons

Alaska, filons !

A nous tes filons !

Pour manger, visons

Au front des visons,

Pour boire, lichons

L'âpre eau des lichons.

Ce que nous savons

C'est grâce aux savons

Que nous décochons

Au gras des cochons.

Oh ! mon chat, virons,

Car nous chavirons !

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L'homme insulté‚ qui se retient

Est, à coup sûr, doux et patient.

Par contre, l'homme à l'humeur aigre

Gifle celui qui le dénigre.

Moi, je n'agis qu'à bon escient :

Mais, gare aux fâcheux qui me scient !

Qu'ils soient de Château-l'Abbaye

Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,

Je les rejoins d'où qu'ils émanent,

Car mon courroux est permanent.

Ces gens qui se croient des Shakespeares

Ou rois des îles Baléares !

Qui, tels des condors, se soulèvent !

Mieux vaut le moindre engoulevent.

Par le diable, sans être un aigle,

Je vois clair et ne suis pas bigle.

Fi des idiots qui balbutient !

Gloire au savant qui m'entretient !

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...