Sonnet

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Une terrible déception m'a assaillie ces derniers temps,

Une horrible sensation qui m'a détruit en si peu de temps,

Je croyais qu'à notre âge de telles cruautés seraient passées,

Loin de moi de me douter qu'au fond rien de tel n'était vrai.

 

C'est comme si ma main tenait un globe de pur cristal,

Qui dans ma douleur, sous la pression de mes doigts serrés,

S'est nettement et tout simplement fissuré, puis brisé !

 

Comme les morceaux de verre restent dans une main, le mal,

A poignardé et stigmatisé mon coeur fragile, si fragile préciausité,

Comme un cristal compressé s'est subitement brisé par ce mal.

 

Oh honnêté ! Oh sincérité ! Valeurs si chères à mon coeur en sang !

Qu'est-ce que ces anges trompeurs vous ont meurtris avec le temps ?

Qu'est-ce que ces démons démasqués vous ont jeté comme méchancetés ?

Oh confiance ! Oh si claire franchise ! Qu'est ce que ce poignard dans votre dos figé ?

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Aujourd'hui la tendance est aux longues phrases ampoulées,

Aux longs textes sans fin, aux longues paroles très vite oubliées,

Détournant le genre frère du poème de son intérêt premier,

Aujourd'hui priment les rhéteurs, et s'oublient les aèdes chantés.

 

Aujourd'hui, ils se cachent, se taisent et s'oublient, disparus

Sous la masse de livres sans buts... tristement le temps a passé !

Leurs noms passés dans la littérature, seules quelques oeuvres perdurent !

 

Ici et là, des amateurs, la postérité, invoquent les noms des plus distingués :

Oh Virgile prince des chants antiques ! Oh Baudelaire, triste aède des siècles passés !

Et tous les autres qui m'échappent en cet instant... oh vous autres, aèdes dont les voix

Se taisent tant devant la prose tyrannique ! Ici se meurt un genre si adulé autrefois...

 

Mais ils ne peuvent périr. Perdurent leurs textes, sonnets, rimes entrelacées

Au sein de petits groupes qui entretiennent son art face à l'égo démesuré,

D'une prose qui s'est trop développé, éclipsant sa doyenne de soeur aînée...

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Le matin se lève à peine et je marche seule sur les quais,
Rongée par une peine incompréhensible, j'erre ici et là,
Fixant d'un oeil morne les brumes coloroées qui flottaient,
Sur le fleuve sauvage le soleil son empire érigeat.

Mais les nuages sont lourds, présents, menaçants
Comme si la masse de Thor allait s'abattre sur moi,
Je baisse la tête, fixant le sol dallé furtivement.

L'air se rafraichit, le vent furieux se lève contre moi,
Même si je me bats avec un grand acharnement
Mon coeur ne suit pas la mélodie, rongé par des émois.

Proche est le jour où tombera la pluie, mes pas,
Me mènent nulle part, cherchant une quelconque baie,
Qui pourrait réchauffer mon âme malmenée ici-bas,
Je ne comprends pas et je marche, perdue sur les quais

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Je t'observe avec envie dans l'atmosphère glacée,

Ainsi bordé par ton délicat lit ovale de porcelaine,

Ton onde est parcourue de nuances incertaines,

Ton doux éclat d'or sombre tournant parfois à l'irisé.

 

Tu es mon meilleur ami après les harassantes journées,

Tu es le remède à mes douleurs et soucis journaliers,

Tu es la source de mon bien-être, restaurant ma vitalité !

 

Parfaite symbiose entre les cieux vivifiants, l'eau et la terre,

Tu représente une harmonie tant appréciée dans ce vif hiver

Où tout s'enchaine sans jamais s'arrêter, où tout m'enserre.

 

Je m'empare avec douceur de ton réceptacle, appréciant

Et la douce chaleur, et ce subtile parfum que tu libères,

Taquinant mes papilles d'avance, liquide d'or si tentant,

Thé venu de loin, je te remercie par cette simple prière.

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La journée est superbe mais une lassitude,
Ternit ce splendide tableau,et mon humeur,
Seuls le noir et le gris effacent les couleurs,
Je ne sais plus où j'en suis, reste la solitude.

Mon coeur hésite, balance, cherche en vain,
Un stupide repère qui pourrait prendre sa main,
Et le guider dans les trompeuses noirceurs de la vie.

Etude. Remise en question. Hésitations. Incertitudes,
Ces mots errent dans ma tête, cruels échos trompeurs,
Se répercutant jusque dans les tréfonds de ce prélude,
A une tristesse implicite et muette lovée dans mon coeur;

Les glaciales ténèbres fondent sur moi, êtres si malsains,
Je suis sans défense, je me protège, je fuis dans le rien,
Cherchant une lumière m'aidant pour de futurs lendemains.

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...