Sonnet

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

 

 

 

S  ilence, regardez, cette femme, c'est ma mère,

O h oui, je vous le dis, elle en a fait des guerres.

 I mmuable soutien, ravissante égérie,

X énophile des personnes et de tous gens d'esprit.

 

A ltière et frêle aussi, elle défie les printemps,

N ée à l'aube de troubles et bien funestes heures,

T émoin des désordres et des crimes de ces temps.

E lle exalte en son sein de juillet le miroir

 

D ebout dans le soleil et ignorant la peur.

 I mmortelle comme la fleur dans la lumière du soir,

X éranthème dans mon cœur qu'elle nourrit d'amour.

 

A  t'elle de quelque fée gagné le sortilège ?

N  'en déplaise aux envieux qui restent sur la berge.

S ilence, regardez, plus besoin de discours.

 

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Je t'ai longtemps porté, par amour, au pinacle

M' abandonnant alors à d'amères détresses;

J'ai régalé mon cœur d'une seule maîtresse

M'abreuvant d'espoirs vains, méprisant les oracles.

 

 

J'ai désiré ton corps, invoquant un miracle

Pour que tu dises OUI à ma folle faiblesse;

J'ai baigné dans l'enfer de tes yeux de diablesse,

Mais n'ai jamais trouvé l'entrée de ton cénacle.

 

 

J'ai bien tout essayé, même la voie brutale,

Faisant de ton amour quête sacerdotale,

Jusqu'aux vœux de piété qui m'apprirent des choses... 

 

 

Je t'ai aimé pour deux, pour nous deux, mais... tout seul !

Désespérant jamais de te couvrir de roses

Comme on pare un défunt d'un merveilleux linceul !

 

 

(1er avril 1999)

 

 

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

 

 

Il fut jadis un temps, je m’en souviens encore,

Vois-tu mon petit ange, où les billes de verre,

Colorées d’arc-en-ciel, étaient nos seuls trésors,

Et mettaient dans nos yeux la joie et la lumière.

 

Jongleurs et acrobates, du plus faible au plus fort,

Faisaient de nos récrés des arènes, où peu fiers,

L’on jurait de s ‘aimer au moins jusqu’à la mort

Et à nos ennemis faire manger la poussière.

 

Pas de jeux sur PC, de consoles étranges,

De blogs ni de tchats, vois-tu mon petit ange.

La vie nous souriait et nous rendait fidèles,

 

Sans nous faire l’esclave d’un monde virtuel.

Il fut jadis un temps, je m’en souviens enfin,

Où les fées nous grisaient de leur troublant parfum.

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Poète du soir


Bonsoir à toi, poète du soir.
Dans le dédale infernale des ruelles grises
Le poète cherche sa route, nu ! Sous sa chemise
Le corps se lacère, se larde, sans histoire

Le rire exulte, la colère gronde, le geste
Troublé cherche la courbe, la fracture
La pensée se perd, se délite, s'empile, se presse
Se retrouve, se dilate, s'empresse, presque pure

L'idée du beau, du vrai, du faux, du laid
Rien a de sens, il n'y a plus d'évidence
Ni l'envers, ni l'inverse, ni l'averse le matin à Anvers

Les passants passent, c'est leur métier
Je les observe, c'est mon métier
Les forcenés sont-ils fous ?

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

 

 

S’il faut pour être heureux, consommer à outrance,

Rire de tout et rien sans foi ni espérance?

A quoi bon vivre alors si rien ne nous atteint

Que la seule fin d’aller jusqu’au bout du chemin.

 

Une vie consumée sans âme ni conscience

D’où l’esprit est absent et le regard éteint

Sera t’elle paraphée sur le grand parchemin

Que l’univers égrène lentement en silence ?

 

Combien d’hommes demain auront rempli la tâche

Du hasardeux destin que le ciel leur scella

Bien avant que sur terre le sort ne les attache ?

 

La mission est occulte, est-ce donc pour cela

Que la chair est mortelle et le génie divin ?

Pour survivre au néant, ne vivons pas en vain.

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...