Prose

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Le bois résonne, appelle la mort,
écorche les flancs poreux du mont.
Roche... mort... Rushmore...
Autel où s'appellent Sacrifice et Vie,
des êtres se meurent pour commémorer les Anciens,
pendant que les esprits hantent le peu d'existence qu'il nous reste.
Sombre héritage que je traine à même le corps
à l'image du bagnard et de son boulet,
bulle de tous les remords et toutes les haines.
Elle n'éclatera que lorsque mon fardeau trouvera sa rédemption,
quand de sa raideur naitra l'explosion du Pardon ;
la peine et la joie se mêleront dans d'amères larmes
de plomb fondu, crouleront sous leur poids et creuseront le sol.
Ma tombe, juste un instant m'aura attendu...
c'est le visage marqué de sillons ardents, que je me laisserai...
...mourir, en paix, aux pieds de mes aïeux.

Le bois résonne, appelle la mort,
aboie sa tristesse au sein de mes tympans.
Hargneuse et vorace, elle m'arrache à mes entrailles,
entaille mes membranes auditives et me laissent
avec pour seul dernier compagnon de route,
le cri d'une sirène, belle et apeurée, strident comme un rasoir.
S'écoulent de mes oreilles des notes venues d'outre-tombe.
Mon duvet s'abreuve de ma propre substance,
des ruisseaux s'écoulent le long de mon corps,
chacun à sa guise peut y épancher sa soif.
Quand la Mort est proche, d'autres doivent tout de même vivre.
Alors c'est de cette plume... peut être l'Unique -
que s'écoule ma dernière goutte de sang...
Une goutte qui perle, et chute dans la mare de mon inconstance.
Vacille et ondule, mon sang est à l'effigie de ma vie :
faibles soubresauts de certitude, dans un lac de léthargie.

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J’ai traversé la nuit profonde et vaincu le froid mordant des ténèbres. Au bois d’ébène, j’ai demandé à Dieu le chemin de la source vive et j’en ai fait mon lit. A l’oiseau moqueur, j’ai ri soudain. Et j’ai reçu comme une distinction les signes des Cieux. J’ai éprouvé le vertige de l’amour et du désir mais je ne me suis pas fracassé la tête contre l’asphalte. A l’extrême lointain, j’ai vu la blanche étoile m’indiquer la route comme à un navigateur solitaire perdu dans le vent d’hiver sur une mer démontée et le soleil d’or briller à la fenêtre d’en face comme un appel. L’éclair du Sacré m’a répondu comme un écho lointain et la coquille de l’Espace s’est brisée en vertes étincelles bleutées, en rouges flammèches et mille éclats du Divin brillants comme le diamant, pierres grises, débris de coquillages, morceaux de cristal de roche. Le Temps a bourgeonné et fleuri sur ma dépouille de femme claquemurée, emprisonnée, enfermée. Sur la folie de ma claustration volontaire et stérile où j’ai bu avidement le champagne grisant de la solitude, le vin enivrant de l’esseulement jusqu’à épuisement de mes forces. Des forces neuves ont germé et se sont soulevées comme des vagues géantes dans la tempête, comme des montagnes d’eau qui heurtent les falaises. Des forces restées longtemps enfouies, éteintes, anéanties par le malheur et le labeur. Je me suis portée aux confins de l’univers, à l’autre bout du monde dans l’envers du décor, dans la beauté rutilante de la bière ocre rousse sur le zinc où l’on boit le petit noir à l’aube grise, dans l’éclat radieux du rouget sur la table du restaurant avec ses teintes infinies de rouges, écarlate, vermeil, grenat, de roses, pétales de fleurs ou cerises, et d’orangers, dans la clarté translucide de la carafe d’eau fraîche qui verse un reflet verdâtre sur la nappe d’une blancheur immaculée, dans l’écume brillante de l’eau de vaisselle, dans la mousse lumineuse du bain, dans la couleur sang de la bouteille de vin et du verre à moitié plein, dans la crème fouettée comme une avalanche de neige blanche, dans la lumière invisible de l’Être et de son paraître.

Illumination soudaine devant des choses qui me paraissaient bien familières, bien connues et sans aucun mystère. Pure apparition d’un au-delà immanent, d’une transcendance consubstantielle aux objets du quotidien dans leur éclat insigne et souverain. Patience de l’infirme dans le déblaiement de la cuisine et le rinçage de l’évier boueux. Eveil du regard contemplatif devant le grésillement de la daurade aux éclairs d’argent contrastés par le jaune vif du citron amer, devant le cœur tendre et voluptueux de la laitue et de ses feuilles vertes plongées dans l’or de l’olive, devant la pâleur crème des ravioles flottant dans l’eau frémissante et irradiés par l’ampoule électrique.

Les choses me deviennent étrangères, s’éloignent de moi comme si elles n’étaient plus purement utilitaires et revêtent l’apparence du tout autre, dans une transmutation inouïe, dans une métamorphose étrange et pleine de surprise. Etonnement devant leur insurrection, leur soulèvement ! Eclosion de la parole dans la radicale aperture de l’être en clairière ! Emergence de la phrase qui dans ses cercles, ses boucles et ses méandres, enserre l’essence, la quiddité, l’étantité. Transsubstantiation de la matière en présence réelle, en corps transfiguré !

Claire d'Orée

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ce que je ressens est un mal subtile, celui dont on ne trouve pas la cause. Ce sentiment est présent en chacun de nous, il donne et reprend l'espérance de la vie.

alors dans un profond soupir on se ressent comme inspiré de la vie ,on reprend la ou tout a commencer, la ou on a ériger la première pierre et l'on se souvient que cela n'as pas été facile, et qu'a force de persévérance ,d humilité et de patience on a construit notre bien le plus précieux ..............notre existence.

 

milles guerre milles mots ne pourront enlever au monde ce sentiment dans notre profonde solitude nous savons tous que nous sommes unis a jamais et par évidence ne pas oublier que nous sommes des êtres de lumières.

 

nous ne sommes ni roi ni dieu pour décider de nous détruire, personne n'est maitre de son prochain nous sommes tous élever par la même force, celle du cœur, de l'esprit et du corps les trois éléments fusionnant nous donne une infini chance d'être libre de choisir la vie et l'amour plutôt que la haine et la destruction.

 

pourtant c'est ce que nous faisons avide, impudent, médiocre nous ne faisons que ce que nous semons et on en récoltent les conséquences.

 

triste destin fondé sur la peur de vivre et d'aimer ce que nous sommes et de nous déchirer pire que des bêtes, enliser dans une honte immense celle du désintérêt de nos sens premier.

 

on dit pour certains que la vie est un long fleuve tranquille ,mais seulement pour ceux qui reposent en paix ,ceux qui sont dépourvues de libre arbitre.

c'est triste de dire cela car aujourd'hui le seul moment de notre vie qui nous réunis en tout point est la mort ,perçue par certains comme néant mais aussi continuité de l'existence, renouveau.qui n'as pas eu le sentiment de peine de voir un être aimer partir ,.............personne, sauf en parole peut être ,puisque la parole est le moteur de justification et non de communication.

 

c'est pour cela que je prie en chacun des instants de donner a ce monde la chance de mettre de la lumière dans nos existence et de croire en vous comme ceux que vous avez offenser ont du croire en vous.

 

maintenant inspirer et expirer, vous sentez vos poumons se remplissent d'air, c'est donc que vous vivez et qu'il faut vous rendre hommage d'être le fruit de ce que vous semez.

 

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Noir.
- noire ? -
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Un bruit sourd, puissant, prend mon âme en joug.
L'écho, l'acoustique, mon corps dans cette baignoire
- vide ? -
Je ne sais pas, ne peux pas savoir.
La seule chose que je puisse sentir c'est ce son,
silencieux mais puissant comme le tonnerre.
A chaque mouvement d'air... chaque pulsation fait frémir ma chair, bondir mon cœur.
- vide ? -
--------------
J'ouvre les yeux dans cette cambouis, de l'obscurité de mon âme je passe à la noirceur du monde.
Je n'y vois rien, ou presque... ce que je perçois, c'est cette pulsation,
comme une goutte d'eau absorbée par l'épaisseur du mazoute, imperceptible mouvement.
Unique signe de vie dans cette aveugle masse léthargique.
Si je peux voir ce "quasi rien" de mouvement, alors je devrais être capable de capter, de sentir, toucher palper d'autres choses.
"Qui peut le plus, peut le moins."
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Une Lune, pâle comme la cire, lumineuse comme le soleil me permet de distinguer le cadre d'une fenêtre.
Le carreau semble ne pas avoir été essuyé depuis des lustres, cela ne m'étonnerait pas qu'il ait vécu un incendie ce carreau.
Les rayons lunaires doivent se battre contre une épaisse armée ténébreuse, armée jusqu'au dent de suie et de poussière.
Une partie de la garnison passe le premier front, le second, beaucoup trépassent mais la masse reste unie et implacable.
Le troisième s'effondre, et les troupes victorieuses se ruent sur mon corps.
- sauvé ? -
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Ma jambe droite s'affole toute seule, elle a pris le relais de toute ma réactivité jusqu'alors imputée à chacun de mes membres.
Mon pied s'écrase, se brise et se fend.
Ce bruit, cette sourde impression de vacarme qui m'envahissait jusqu'alors c'était moi qui le provoquait à mon insu.
Pas de douleur, pas de sensation, cette jambe se plie et se déplie avec une force sans pareille,
ce pied embrasse de plein fouet un clou rouillé, recroquevillé - servant surement à la bonde - et désormais ensanglanté.
- embrasse ? -
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La plante de mon pied se fait foutre à pleine violence, à chaque aller il se creuse un peu plus, et à chaque retour de la chair virevolte un peu partout.
La fête a commencé, les confettis s'envolent et retombent sur mon corps nu. Glissent, mollissent, jaunissent.
Un rythme lourd et monotone, mais l'ambiance bat son plein.
Les bouts de barbaque s'agglutinent sur mon torse, mes jambes, mon visage. Me recouvrent jusqu'à m'étouffer.
Se fondent en moi, me rongent de l'intérieur.
Des particules macchabéiques c'est jamais bon pour la santé des vivants.
Je perds de ma consistance, mais je ne sens rien.
Tout va bien tant que je ne me sens pas diminuer, que ce tempo bat la mesure de ma mort.
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- noire ? -
Noir.

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Rencontre étrange au milieu d'une foire sauvage,au détour de l'alcool blanc,de la taurine,de ses basses qui nous dicte le rythme,telle une enfant en classe de cp, attentive aux ponctuations,intonations et à la cadence du maestro pendant sa dictée,je lache prise et te voit.

Les cigarettes se consument,la petite fraise toxique est partout,au milieu de ce brouillard j'accroche la noisette de tes yeux,je désire la croquer.Ma boisson énergisante manque de gaz à coté de ce regard inconnu.La glace de mon verre fond comme un iceberg au soleil,doucement.

Tu deviens un aimant,moi une porte de frigo,peut-etre l'inverse mais peu importe,on échange ue bouffée de cigarette,tu effleures de tes lèvres généreuses mon aspiration alcoolisée,je n'ai jamais autant apprécié ses 10 mg de goudrons,de monoxyde de carbone et de nicotine.

Dans un rythme de nature déjà bien décalé,mes gestes sont dictés par mes pensées quelques peu maladroites,quelques peu beaucoup à coté de la normalité.Une appréciation dans le développement précédée d'une intro des plus positives,j'écris dans la colonne de gauche une profonde approbation,je l'écris en rouge et admire ta marginalisation sociale.

On danse comme des enfants,pourtant l'atmosphère est tiède,la testostérone se fait sentir,nous attirons autour de nous l'attention de ses âmes ivres et jalouses.Ils nous observent,je ne sais pas si tu les vois,moi presque pas.

Petit animal sauvage au charme ténébreux,,je distingue tes bracelets,tu enumères le pays de chacun d'eux,je comprends que tu es un petit oiseau migrateur,qu'aujourd'hui tu es ici et que demain tu seras ailleurs.

 

Fleur

 

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...