Prose

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Je me ferai chat


Le chat divin qui te liera au Ciel et à l'Enfer pour que tes écrits soient sublimés, exaltés..


Je t'entraînerai dans des profondeurs insoupçonnées ,dans la jouissance douloureuse de l'Inspiration trop fébrile, inassouvie...

Mes yeux te transporteront aux portes des Ténèbres comme aux portes du Paradis. Pas de juste milieu...On laisse cela aux médiocres , aux simples...Je te ferai atteindre la Majestuosité..


Je me mettrai à ou sur tes genoux. Recevrai tes caresses avec un ronronnement de plaisir, de satisfaction si tu les mérites.....Mais saurai m'éloigner de toi si rien je ne peux t'apporter ou ne veux que tu prennes. Juste te donner là un peu de chaleur pour te faire renaître de ces vertigineux abîmes.
Parfois un coup de griffes si je te sens t'éloigner de ton oeuvre. Ces coups de griffes ne te feront pas aussi mal que les blessures de ton âme qui pleure à l'encre noire , à l'encre de sang séché.


Je resterai à veiller sur toi , sur tes écrits Pour que dans l'Absolu , tu ne sois pas vraiment seul

Mais que tu restes libre d'aller jusqu'au bout de toi-même

Et que ton chef-d’œuvre soit celui de ta Vie..


J'arracherai les yeux de ceux qui oseront violer notre sanctuaire
Pour toi et avec toi , aller jusqu'au bout de la Vie , jusqu'au bout de la Mort

2001.....2009...déjà près de 8 ans , l'Ecrivain...

Ta Flammme....encore ?

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RECIT SINGULIER

 

 

Comme j’aime sortir des idées reçues et des conventions établies , je vais vous narrer ce récit singulier inspiré par une écoeurante réalité.

 Un PDG moderne et dynamique montrant en exemple une épouse modèle qu’il voit avant tout comme la mère de ses deux enfants qui sont grands maintenant , dans une cinquantaine un peu dégarnie s’entoure d’assistantes , jeunes canons féminins dont certaines  vont jusqu’à l’accompagner intimement dans ces séminaires où elles s’affichent à la vue de vieux envieux ,frustrés et égarés , dont quelques-uns dans des principes éculés .

 

Ainsi, depuis peu, il a embauché deux secrétaires ravissantes qu’il s’est mis en tête de conquérir notamment grâce à l’arme fatale de petits cadeaux qu’il considère comme être la preuve de son pouvoir généreux.

 

La première se dénomme Chrystelle ; elle est blonde et bien qu’approchant la trentaine , elle se complait dans la bohême se refusant pour le moment à avoir un partenaire stable. Sa passion est d’aller en été sur les plages de la Costa Brava où elle exhibe sa plastique et ses petits seins ronds et fermes qui attirent les regards d’hommes de toutes races, de toutes nationalités. Rassurée par son physique, elle a peur de vieillir, rêve d’être une star pour avoir de l’argent , cet argent qui rend libre et  aimerait tant découvrir la Californie.

 

Notre séducteur averti , sûr de son charme , après des résistances qu’il adore , avec ses largesses aboutit non sans difficultés à ses fins . Apparemment, il semble ravi, elle aussi ayant  peut-être en tête un cliché des plages de Malibu vu à la télé.

 

La seconde Naïma a des parents algériens. Plus réservée et brune comme la première est blonde , elle respecte la tradition musulmane avec son Dieu d’amour et de tolérance. Fiancée à un jeune homme , dans un romantisme jugé par certaines femmes comme dépassé, elle lui  a juré fidélité attendant le jour sacré du mariage pour perdre sa si précieuse virginité. Elle a un voile léger qu’elle ôte quand elle va travailler soucieuse de respecter la laïcité.

 

Notre Casanova insatiable est si gentil avec elle que naïvement tout en lui souriant, elle lui confie quelques bribes du mystère de sa jeune vie. Et les petits cadeaux commencent et se multiplient.

 

Un jour , se sentant fort et irrésistible , il brûle les étapes et essaie vainement de l’embrasser sur les lèvres et dans le cou. Visiblement agacé  par ce refus sec et cinglant , il attaque de plus belle . Elle a ce réflexe de le gifler.

 

Quant à moi, témoin évident de cette scène que j’ajoute à ce récit, j’observe ce PDG , séducteur éconduit et gêné qui préfère jouer l’indifférent qui sourit, l’air faussement décontracté. Elle , après ce geste,  a l’autorisation immédiate de prendre son après-midi.

 

Chère lectrice, cher lecteur, rien n’est tout noir, rien n’est tout blanc. Qui choisir ?

La blonde Chrystelle aux mœurs si libres mais qui a craqué ou Naïma , la jeune musulmane , peut-être coincée mais qui a osé résister .

 

Moi, toujours solitaire, dans mon vagabondage mais si solidaire dans ma destinée que je verrais comme un grand partage, dans une réflexion simple et subite, je dis simplement :

 

Merci Naïma

D’avoir sauvé ton honneur

Donc ta vie

 

Merci Naïma

D’avoir sauvé toutes les femmes

 

Merci Naïma

Pour le respect que je te dois

 

Pour l’admiration des hommes pour toi

Que tu relèves

Quand

 

En poète enhardi ,

J’ose écrire

 

Mort à la connerie

Avec ou sans petits cadeaux

 

 

mercredi 28 janvier 2009

 

 

 

 

 

 

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C’est l’histoire de la WFrannoche qui tape sur son ordinatoche une histoire pas trop moche.

 

Comme vous pouvez le remarquer l’ordinateur cloche et quand la Frannoche, elle veut mettre une majuscule ça lui rajoute un ou plusieurs W. Vous serez d’accord pour dire avec moi qu’au bout d’un moment ça énerve. De tant d’énervation ( y a pas de barbarisme dans ce terme, je parle bien d’énervation, c'est-à-dire qu’à force de s’énerver, ça lui enlève tous les nerfs et elle est raplapla) donc, au bout de tant d’énervation la Frannoche elle étudie plus en détail son clavier, elle essaie toutes les touches, une par une, puis deux à la fois, puis trois, puis elle se met à jouer une valse de Chopin, elle tente même le requiem de WMozart, histoire de mettre à mort ce W malvenu. Mais rien n’y fait. Le W continue à s’infiltrer lors du tapage de majuscule, ne voilà-t-il pas que maintenant il ponctue le point. Mais Miracle, une fenêtre s’ouvre et demande à la Frannoche si elle veut je sais plus quoi qui évite la répétition et si elle veut un signal sonore sur ses touches. La Frannoche elle a appris que les ordis faut pas les contrarier, alors elle dit oui à tout et retourne dans son histoire pas trop moche. Mais stupeur et damnation, elle a beau s’exciter sur son clavier, le A ne marche plus ni le Z ni le E, ni le R, ni le T, ni le Y, ni aucune des touches, elle essaie une touche, deux touches ensemble, trois touches, elle réessaie une valse de Chopin, une symphonie de Beethoven, rien, rien, rien, juste et toujours le même petit cling dés qu’elle effleure une touche. Que faire ? Elle voit apparaître le Webmaster, lui, saurait la dépanner, mais comment lui expliquer son problème ?

Seule sa souris marche, elle va quand même pas lui envoyer du silence, il va pas comprendre. Silence, silence, ça y est la Frannoche elle a compris, c’est le Christ qui lui a jeté un sort, le Christ, il veut plus lui parler à la Frannoche, enfin seulement une fois tous les 3 jours, alors c’est ça, le Christ lui a jeté un sort et les touches de son clavier sont muettes, enfin tout pas tout à fait, elles émettent toutes le même cling. Bon, faut qu’elle trouve une solution la WFrannoche, elle commence par essayer toutes les fonctionnalités de Word, rien, rien de rien de rien. Il y a bien ses deux hommes làW. L’un tapote sur son ordi à deux mètres d’elle, l’autre affalé sur le canapé ronfle en regardant son émission de télé préférée. Elle s’attaque au premier homme, celui qui ronfle pas.

- Cyrillus, Cyrillus, Cyrillus ?

- Oué qu’est-ce qu’y a W ?

- Mon clavier est bloqué.

- Eteins et rallume ton ordinateur.

- Mais je vais pas perdre tout ce que j’ai écrit ?

- Si tu as enregistré, non, répond laconiquement le Cyrillus.

Pour plus de prudence la Frannoche réenregistre un petit coup, éteins et rallume son ordinateur. Le clavier est toujours intégralement bloqué et chaque tapotage émet un petit son strident qui finit par réveiller son deuxième homme.

- Damiiiiiiiiii, mon clavier est bloqué, je peux plus rien faire.

Même réponse du deuxième homme, éteins ton ordinateur et rallume-le.

- Mais j’ai déjà fait.

Et la Frannoche repart dans ses explications oiseuses. L’homme se lève, s’approche du clavier, veut s’emparer de la souris, la Frannoche, elle résiste.

- Montre-moi, montre-moi.

Je sais pas les copines si tous vos mecs sont comme ça, mais question ordinateur ils tiennent à montrer leur supériorité, donc ils arrivent, ils commencent par vous prendre la souris des mains, puis carrément le siège sur lequel vous êtes assise, et vous vous retrouvez  debout courbée en deux, avec c’est sûr un lumbago qui va vous torpiller pendant trois jours. Et l’homme il fait quoi ? Il tapote à toutes vitesses, ouvrant une fenêtre, puis une autre, les refermant très vite de peur que vous lui voliez un peu de sa science. N’empêche la Frannoche elle regarde tout, elle rouspète comme elle sait bien le faire.

- Va pas si vite

- Je veux voir

- Je veux savoir

- Remontre-moi

- Et ça j’ai déjà fait

- Mais je te dis que ça j’ai déjà fait.

Evidemment l’homme il préfère vérifier de lui-même, à moins qu’il en sache pas plus qu’elle et qu’il fait semblant.

Enfin de fenêtre en fenêtre, de programme, en programme, l’Homme (c’est vrai, là il mérite une majusculeW. L’homme avec un grand H, et vous pouvez remarquer que l’Homme il a pas eu son W, si je tape Frannoche, je suis sûre qu’il y aura le W, et ben, cette fois-ci la Frannoche l’a pas eu son W) donc l’Homme débloque le clavier.

La Frannoche, elle terminera pas l’histoire qu’elle écrivait, vu qu’il faut qu’elle aille acheter du décapant peinture, vous savez, pour la dernière bêtise : les tâches sur les dalles en ciment.

 

P.S. Les W vous énervent ? Moi aussi…Zavez une solution ? Nonnnnnnnn, pas bloquer le clavier.

 
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Je regarde les enfants ...

Je regarde les enfants baignés d'innocence qui se jettent des pleines poignées de sable. Je regarde les enfants se disputer les derniers Pog's ou les dernières images à la con qu'ils échangent, qu'ils se volent, qu'ils se déchirent. Je regarde les enfants qui se déchirent. Je regarde les enfants qui regardent la télévision, des dévédés, des cédéroms, des conneries média machin chose en K7 et maintenant en dévédés Disney pictures en décolorama… Je regarde les enfants qui vont à l'école et reçoivent de l'instruction pendant que les parents perdent leur identité de parents, et perdent leurs repères, je regarde les enfants pris en charge par une bonne socialisation morale et organisée qui les a déjà posé dedans la case qui leur échoit, je regarde les femmes qui posent leur bébé une fois sur le ventre, une fois sur le côté, une fois sur le dos, selon la mode des hostos. Je regarde les enfants qui sont manipulés par la publicité et par les médias pendant que les parents s'ennuient dans des dimanches bien trop longs, je regarde les couches toujours plus performantes, à quand les couches de l'âme afin d'éponger le trop plein de connerie? Je regarde les enfants se faire pourrir par l'argent, tranquillement et sans pudeur, sans complexe un état qui creuse les différences à grand coup de pelle à neige, « Viens petit, c'est de la bonne ! », et c'est dans les bacs à sable que l'on trouve le plus de seringues, quand les pharmacies baissent les rideaux de fer en même temps que les médecins baissent les bras et déclarent l'état de « non assistance », las des déviances d'une société qui ne prône que la santé selon une idéologie indélicate de ne pas voir la poudre dans le nez du passant qui passe, et blanchit l'argent, les yeux grands ouverts, les pupilles bien dilatées. Alors les beaux enfants ne vivent plus que du deal, retour à l'ère du troc, un gramme contre ta Ferrari. Je regarde les enfants avec leurs beaux yeux de tendresse, jolis yeux d'amour qui deviennent noirs et qui se voilent, et qui deviennent transparents et vides. Je regarde les enfants déshabillés, violés, voilés, cachés, volés, emballés, bleuis, en ballet, enfants martyrs, enfants salis, enfants jouets, enfants objets, comment la petite main de ma fille peut déclencher tant d'ignominies ? Et je pleure, et je pleure les enfants qui meurent de leur bonne santé, et je pleure sur l'effarant de ces hommes qui de leur verge molle viennent poser sur un ventre d'enfant leur semence écoeurante et le non sens de leur existence. Enfants Nike et Adidas, enfants jupon et porte jarretelle, enfants fantasmes et enfants faciles, si facile de ne pas affronter le monde des adultes. Enfants abandonnés et laissés en vrac à la sortie d'une école, enfants laminés par les dettes et par le rien, ou pourri par le tout du rien, du rien du tout. Si facile de briser la vie en envoyant direct les enfants de la vie à la mort. Alors je regarde pousser les enfants, et je les regarde pousser des cris sourds.

 nOrTeX

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Un jour j’ai rencontré un vieil homme décharné. Captant de ses larmes mon impossible émoi le vieil homme entama un curieux monologue :

 

« Dépouille-toi de tes mots, ceux que tu croies si beaux, ils te conduisent au tombeau. Tes alexandrins, fais-en un tas de foin et craches- y ton dédain. Tes rimes sublimes, jette-les dans l’abîme avant qu’elles ne t’abîment. Cesse de pétaler les fleurs et de craticuler les femmes. Renonce aux arcs-en-ciel tricotés tout à l’envers. Déserte le kaléidoscope de tes soliloques.

 

Approche-toi petite, oui, là mets-toi là bien face à moi.

Oui, bien face à moi, déshabille-toi, sois nue, entièrement nue, de tes rides abandonne le fard, ôte-moi ce vernis qu’éclabousse de froideur la lumière des ailleurs, griffe ta douceur de quelques odeurs que subodore encore ton cœur.

 

Et maintenant, ferme les yeux, cherche au fond de toi la corde si fragile, tu la connais, la protèges et la caches encore.

 

Non, ce n’est pas le Do, le Do n’est là que pour se lever et se coucher, aussi prétentieux que le soleil avant l’aurore.

Le Ré ? Non, son rayonnement est bien trop facile.

Le Mi ? Sans risque.

Le Fa ? Fade.

Le Sol ? Ce pourrait être lui, il est là, il te retient, tu le laisses échapper et peut-être tu meurs…

Le La, trop commun.

 

Tu commences à deviner, oui, fais vibrer le Si, le Si de tous les dangers, le Si le passé dépassait le futur, dévastant au passage ton seul présent. Le Si si acéré, le Si si tout et aussi si rien.

 

Allez, fais le encore vibrer, encore, encore, et encore, encore plus, encore plus…

 

Il va casser ?

 Alors peut-être de ta plume jaillira une larme… »
  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...